Publié dans Economie

Fiscalité - Des réalisations notables selon « Revue de milieu d’année »

Publié le dimanche, 05 septembre 2021

Synthétisées dans le document « Revue de milieu d’année », les performances économiques semestrielles de la Grande île viennent d’être publiées par le ministère de l’Economie et des Finances en fin de semaine dernière. D’après ce document, l’analyse des recettes fiscales intérieures affiche des performances notables en ce qui concerne les ressources de l’Etat dans ce secteur.

En effet, les recettes fiscales intérieures (RFI) devaient atteindre 1 830,67 milliards d’ariary pour le premier semestre, selon la loi de Finances initiales (LFI 2021). Mais dans la réalisation, les recettes recouvrées s’élèvent à 1 491,66 milliards d’ariary. Sur ce plan, une légère hausse d’un taux de 9,79 % a été ainsi observée par rapport à l’année précédente, ce qui correspond à un montant de 132,99 milliards d’ariary. Selon les analystes, cela s’explique par la reprise économique même si Madagascar lutte encore contre la pandémie de Covid-19 et, indirectement, par les mesures prises par l’administration fiscale, entre autres le report des échéances de la déclaration et de paiement des impôts et taxes, le soutien de la trésorerie du secteur privé comme les associations et coopératives de transport, le secteur du tourisme. A cet effet, par rapport à la prévision de la même période, un manque à gagner de 339,01 milliards d’ariary a été ainsi dégagé. En d’autres termes, le taux de recouvrement semestriel des RFI est seulement de 81,48 %. Et concrètement, en matière d’impôt sur le revenu (IR), 415,96 milliards d’ariary ont été recouvrés pour le premier semestre contre 395,55 milliards d’ariary en 2020, dégageant ainsi une plus-value de 20,41 milliards d’Ariary, soit un taux d’accroissement de 5,16 %.

Contre-performance

Concernant l’impôt sur les revenus salariaux et assimilés (IRSA), cet impôt reste le troisième contributeur de RFI, représentant un poids de 17,75 % pour le 1er semestre 2021. Pendant la période considérée, l’IRSA perçu s’est élevé à 264,88 milliards d’ariary et une variation positive de 2,80 %, équivalente à un montant de 7,21 milliards d’ariary, a été retenue. Par rapport à la prévision escomptée à 296,57 milliards d’ariary, le taux de réalisation est seulement de 89,31 %. Cette contre-performance s’explique notamment par la non-régularisation de l’IRSA des fonctionnaires de certains ministères ainsi que la baisse des contributions observées dans certains secteurs, tels le tourisme, l’hôtellerie et le transport. « Parmi les mesures prises pour atteindre les objectifs fixés, et dans le cadre de la mise en œuvre des projets présidentiels, de nouvelles dispositions fiscales ont été adoptées pour mobiliser les recettes fiscales internes. Les efforts sont concentrés dans la gestion des impôts et taxes. Des mesures législatives sont prises à cet effet. Il s’agit de la mise en œuvre du programme de digitalisation de l’administration fiscale et la reforme axée sur l’élargissement de l’assiette fiscale par l’effort de formalisation de l’économie informelle, ou encore la mise en place de la plateforme « e-hetra» avec les e-déclaration, e-payement, e-bilan, e-salariés, ainsi que l’installation du nouveau système de gestion intégré des impôts et taxes », explique la Direction générale de l’impôt (DGI) dans le document.

Hary Rakoto

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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